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L’heurloger, artisan horloger spécialisé en réparation de pendules anciennes vous propose plusieurs articles pour remonter le temps …

Le temps : l’une des définitions du dictionnaire donne : « durée considérée comme une quantité mesurable ». La nécessité de mesurer cette durée résulte probablement du rythme même de la vie sur Terre, organisée en fonction des cycles du Soleil.

Des siècles avant notre ère, le gnomon, simple bâton planté dans le sol, permettait de suivre le cours du Soleil. Puis les Chaldéens ont, les premiers, divisé le jour et la nuit en 12 heures chacune. Les Aztèques avaient, eux, leur horloge à calendrier et les Égyptiens leur obélisque dont l’ombre sur le sol tracé de lignes faisait office de cadran solaire.

Tous ces dispositifs dépendaient du Soleil pour donner l’heure (approximative), il fallait donc qu’il fasse beau ! Les Égyptiens ont ensuite inventé la clepsydre (horloge à eau), dont l’usage a été très largement répandu au Moyen Orient. L’instrument a été amélioré par les Arabes qui y ont ajouté de petits éléments en mouvement, donnant ainsi naissance aux premiers automates. En 807, le Calife de Bagdad offrait à Charlemagne une clepsydre avec automate.

Ont suivi la clepsydre à la bougie, le sablier, la mèche à nœuds équidistants, la lampe à huile en récipient gradué, la chandelle où étaient incorporés des petits poids de manière à tomber toutes les heures.

Mais la précision faisait cruellement défaut à tous ces instruments. En Europe, au XIIIe siècle, les mécaniques d’horloges à engrenages font leur apparition, donnant naissance à l’échappement à verge ou à ancre et à la roue de rencontre. Ainsi débute l’ère de l’horloge mécanique dans le vrai sens du terme.

Il faut encore attendre le XVIIe siècle pour connaître le développement du pendule oscillant, ou balancier et du ressort à spirale de Christian Huygens. Le remplacement du régulateur à foliot par un autre à pendule vertical apporte la solution au problème du manque de précision. La première horloge de ce type prend le nom de pendule.
En fait, le développement de l’horloge mécanique n’aurait pas été possible sans le principe des roues dentées. Grâce à elles et aux inventions plus ou moins récentes qui apportent la précision nécessaire à la mesure du temps, l’industrie horlogère prend son essor.

Dès le XVIIIe siècle, horlogers et ébénistes travaillent en symbiose pour fabriquer les horloges de parquet, les horloges murales à poids, les pendules de bois en épicéa de la Forêt Noire, les cartels incrustés de cuivre, d’écaille de tortue et de nacre, les pendules sur des socles représentants des animaux (éléphant, cheval, cerf…).