Souvenirs d’horlogerie ancienne

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Au-delà des photos, meubles, et autres objets du quotidien, de même que les armes, les souvenirs de famille comprennent également horloges, pendules, carillons, cartels.

Ces instruments de mesure du temps d’un autre temps ont connu leur heure de gloire, tout comme les prouesses technologiques d’aujourd’hui que l’on retrouve dans nos montres, réveils et horloges. Mais ils tiennent encore le haut du pavé grâce aux administrations, aux organisations religieuses ou tout simplement, aux familles.

L’invention de ces instruments, l’on s’en doute, a nécessité des heures de travail assidu d’artisans, voire de savants, dont le but était d’avoir une mesure de plus en plus précise de l’écoulement du temps. Ces merveilles ont traversé le temps jusqu’à nous du fait de l’entretien et de la restauration qu’assurent les passionnés de l’horlogerie. Ceux-là ne s’épargnent aucune peine pour remédier à l’usure du temps sur les mécanismes et les décorations.

La comtoise

La plus connue de ces horloges anciennes est probablement la comtoise, ainsi nommée parce que fabriquée en Franche-Comté, dans le Haut Jura. Cette fabrication commence vers la fin du XVIIe siècle, plus particulièrement à Morez. Cette commune, aujourd’hui capitale de la lunette, a été celle de l’horloge comtoise au XIXe siècle jusqu’au début du XXe, époque de cessation des activités de fabrication industrielle de ce type d’horloge. La commune de Morbier a également été un haut lieu de production de l’horloge laquelle, en raison de ces lieux de fabrication, a été également nommée « la comtoise », ou « la Morez », ou encore « la Morbier ».

Coûtant peu cher, la comtoise est d’abord conçue pour les maisons rurales. D’une solidité éprouvée, elle donnait l’heure avec une précision suffisante du fait de son pendule qui assurait la régulation du mouvement. En outre, la sonnerie des heures pouvait s’entendre dans toutes les pièces de la demeure campagnarde, souvent de dimensions importantes.

La comtoise se caractérise par la présence de deux mécanismes, l’un pour le mouvement et l’autre pour la sonnerie. L’entraînement se fait souvent par deux poids, en fonte, et la régulation est assurée par le pendule, sorte de long balancier dont le tic-tac a bercé de nombreuses générations.

Les mécanismes sont logés dans une sorte de cage en fer démontable, elle-même installée dans une gaine en bois dont la décoration est très variée, suivant la période mais également le régime politique (Bourbon, Révolution, Empire, etc.). Les variations concernent surtout le cadran, le fronton, l’encadrement et le balancier. Mais la gaine en bois a également connu des évolutions dans le temps, sa décoration présentant différents motifs, notamment floraux, exécutés par un ébéniste local respectueux du style régional du lieu d’acquisition.

Le cadran de la comtoise porte souvent une signature et le nom d’une ville. La signature et la localité correspondent la plupart du temps à celles du revendeur, et non du fabricant : les mécanismes ont toujours été produits dans le Jura français. Les horloges montées ont ensuite été distribuées dans toute la France, exportées vers d’autres pays européens, et même jusque dans l’Empire Ottoman et en Asie.

La popularité de la comtoise résulte non seulement de sa robustesse, de son prix et de sa précision, mais également du fait que son rouage moteur lui assure une autonomie de 8 jours et que la sonnerie tinte les heures et les demies. Sans compter les complications les plus courantes de cette horloge que sont le réveil et le quantième.

Toutefois, à partir des années 1915-1920, la fabrication industrielle de la comtoise totalisant des millions de pièces cesse progressivement. De nos jours, une production purement artisanale tente de maintenir un art de vivre qui n’a plus cours.

Mais les chefs-d’œuvre d’un temps révolu nous sont encore accessibles grâce à la passion de collectionneurs et d’artisans dévoués. Lheurloger est à votre disposition pour vos réparations de comtoises.